◊ Le congé de solidarité familiale : 

Le Congé de solidarité familiale est un congé sans solde de 3 mois renouvelable une fois. Sauf dispositions plus favorables d’une convention collective, ce congé n’est pas rémunéré. Avec l’accord de l’employeur, il peut être transformé en période à temps partiel. Ce congé est surtout destiné à assister un proche en fin de vie « mettant en jeu le pronostic vital » ou étant en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause.

Ce congé est assorti d’une allocation qui peut être versée pendant 21 jours au maximum. Cette « allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie » comme la nomme l’article L. 168-1 du Code la Sécurité Sociale est actuellement d’un montant de 53,17€/jour et est versée par l’Assurance Maladie.

 

Article L. 3142-16 du Code du Travail : « Tout salarié dont un ascendant, descendant, un frère, une sœur ou une personne partageant le même domicile souffre d'une pathologie mettant en jeu le pronostic vital ou est en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause a le droit de bénéficier d'un congé de solidarité familiale, dans des conditions déterminées par décret. Il peut, avec l'accord de son employeur, transformer ce congé en période d'activité à temps partiel. »  

 

Bénéficiaires

Le salarié souhaitant bénéficier du congé de solidarité familiale doit assister un proche, qui peut être :

  • soit un ascendant,
  • soit un descendant,
  • soit un frère ou une sœur,
  • soit une personne partageant le même domicile que le bénéficiaire du congé ou l'ayant désigné comme sa personne de confiance.

À savoir: une personne de confiance est une personne (un parent, un proche ou le médecin traitant) qui a été désignée par une autre personne majeure pour l'accompagner dans ses démarches, assisté aux entretiens médicaux afin de l'aider dans ses décisions, et pour donner son avis au cas où elle-même serait hors d'état d'exprimer sa volonté et de recevoir l'information nécessaire à sa situation.  

 

Durée: durée maximale de 3 mois, renouvelables une fois.     

 

Conditions d'utilisation

Le congé de solidarité familiale est en principe pris en continu, mais il peut, en accord avec l'employeur, être transformé en période d'activité à temps partiel.  Le congé peut être fractionné, si l'employeur l'accepte et à condition de l'avertir au moins 48 heures avant la date à laquelle le salarié envisage de prendre chaque période de congé. Dans ce cas, l'absence doit être d'une journée minimum par période de congé.

 

Durant le congé, le contrat de travail est suspendu. Pendant toute la durée du congé ou du temps partiel, le salarié ne peut exercer aucune autre activité professionnelle. 

 

Demande

Le salarié doit adresser à l'employeur, au moins 15 jours avant le début du congé, une lettre recommandée avec avis de réception ou remise contre récépissé qui l'informe : 

  • de sa volonté de suspendre son contrat de travail au titre du congé de solidarité familiale,
  • de la date de son départ en congé et, le cas échéant, de sa demande de fractionnement ou de transformation en temps partiel de celui-ci.

En cas de renouvellement du congé (ou de son activité à temps partiel), il doit respecter la même procédure.

Il doit joindre à la lettre un certificat médical, établi par le médecin traitant de la personne que le salarié souhaite assister, et attestant que cette personne souffre d'une pathologie mettant en jeu le pronostic vital, ou qu'elle est en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable.

Si le salarié souhaite bénéficier du congé en continu, l'employeur ne peut pas s'y opposer. Par contre, l'accord de l'employeur est nécessaire pour bénéficier du congé tout en continuant à travailler à temps partiel.

 

À noter: le congé de solidarité familiale peut débuter sans délai, dès la date de réception par l'employeur de la lettre du salarié, en cas d'urgence absolue constatée par écrit par le médecin qui établit le certificat médical.

 

Indemnisation

Le bénéficiaire du congé de solidarité familiale peut percevoir une allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie.  Télécharger le formulaire ici et le mode d'emploi ici

 

Protection sociale

Pendant le congé

Durant toute la durée du congé de solidarité familiale, le bénéficiaire du congé de solidarité familiale conserve ses droits aux prestations en nature (remboursement des soins) et en espèces (indemnités journalières) versées par la sécurité sociale en cas de maladie, maternité, invalidité et décès.

 

A l'issue du congé

Le bénéficiaire du congé de solidarité familiale conserve  ses droits aux prestations en nature et en espèces :

  • dans la limite de 12 mois à partir de la reprise du travail,
  • en cas de non-reprise du travail à l'issue de ce congé pour cause de maladie ou de maternité, durant toute la durée de l'interruption de travail,
  • dans la limite de 12 mois à partir de la reprise du travail à l'issue de cette maladie ou de cette maternité.

 

Fin du congé

Le congé de solidarité familiale prend fin

  • soit à l'expiration de la durée maximale du congé,
  • soit dans les 3 jours qui suivent le décès de la personne assistée, indépendamment des congés pour événements personnels ou familiaux,
  • soit à une date antérieure.

Le salarié doit informer son employeur de la date prévisible de son retour avec un préavis de 3 jours francs.  

A l'issue du congé (ou de la période d'activité à temps partiel), le salarié retrouve son emploi ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente.

 

Le salarié conserve le bénéfice de tous les avantages qu'il avait acquis avant le début du congé.

La durée du congé est prise en compte pour la détermination des avantages liés à l'ancienneté. 

 

Plus d'information, visionner la plaquette explicative 


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